Cet article a été précédemment publié sur mon ancien site. Je le remets ici pour ceux qui ne l’auraient pas lu.


La dernière fois, j’expliquais dans ma critique de La Horde du Contrevent (qui reviendra très bientôt sur ce site) qu’il avait rejoint le top 3 des livres qui m’ont le plus marquée. C’est vrai, sauf que je suis incapable de dresser un top 3, tout comme je suis incapable d’avoir un livre préféré parmi tous. Mais, dans mon parcours de lectrice, certaines œuvres ont eu un véritable impact sur moi, que ce soit celles qui m’ont introduite aux littératures de l’imaginaire, celles qui m’ont poussée à la réflexion ou les livres-doudou, ceux que je relis quand je commence à douter de moi et de ce que je fais. Plusieurs de ces livres n’ont, selon moi, pas la reconnaissance qu’ils méritent, tandis que certains autres sont devenus des classiques, mais, dans tous les cas, j’aimerais vous parler rapidement d’une partie d’entre eux, quitte à étoffer la liste plus tard, car je suis certaine d’en avoir oublié. Et dans tous les cas, je vous les recommande tous chaudement.

Ceux grâce auxquels tout a commencé

Difficile de les départager. Ce sont les premiers livres que je me souviens d’avoir lu et qui m’ont irrémédiablement donné le goût de la fantasy, sans retour possible en arrière. Evidemment, d’autres ont bercé mon enfance, mais ces deux-là sont les plus importants. Enfin, ces deux séries-là, devrais-je dire.

La Quête d’Ewilan et Les Mondes d’Ewilan, de Pierre Bottero

Couverture de "La Quête d'Ewilan", tome 1 "D'un monde à l'autre" par Pierre Bottero, aux éditions Rageot.

Ah, Pierre Bottero. Un modèle pour moi depuis très longtemps, et qui malheureusement nous a quittés trop vite, avant d’achever la réunion des mondes de ses œuvres. Je me souviens d’avoir lu certains tomes de cette saga perchée dans un arbre, alors que je n’avais que six ou sept ans, complètement prise dans l’histoire.

Il a su créer un univers à part, qui m’a séduite, et c’est à lui que je dois, en grande partie, mon parcours, mon amour de la SFFF et de l’écriture en général. C’est aussi de ses livres que je tiens la conviction, qui ne m’a jamais quittée depuis, que la distinction entre une littérature « pour adultes » et « pour enfant » n’a pas le moindre sens – je pourrai développer ce point de vue pendant des heures mais j’ai justement prévu de le faire bientôt dans un article dédié.

Le Livre des Etoiles, d’Erik l’Homme

Couverture de "Le livre des étoiles" tome 1 "Qadehar le sorcier" d'Erik l'Homme, aux éditions Gallimard jeunesse.

C’est assez drôle de me dire que les deux œuvres les plus importantes pour moi dans mon enfance ont été écrites par deux auteurs amis qui se sont ensuite associés pour écrire ensemble. Pour la petite histoire, Le livre des étoiles m’a tellement marquée quand j’étais petite que le jour où j’ai pu discuter avec son auteur, à une séance de dédicace, bien des années plus tard, j’ai versé ma larmichette (être à la fois introvertie et hypersensible n’aide pas du tout lors de ce genre de rencontres).

Je n’ai jamais su pardonner à Erik l’Homme pour la fin de cette trilogie, qui s’apparentait pour moi à une trahison (je n’en dirai pas plus pour ne spoiler personne).

Celui que je n’ai jamais fini – ou plutôt que j’ai mis 20 ans à finir

A la croisée des mondes, de Philip Pullman

Couverture de "A la croisée des mondes", tome 1 "Les royaumes du Nord" de Philippe Pullman, aux éditions Folio Junior.

Comme je le disais juste avant, l’un de mes gros problèmes dans la vie, c’est que je suis hypersensible, et ce, depuis toujours. Alors quand j’ai commencé A la croisée des mondes, que je suis rentrée dans cet univers incroyable, l’un des plus prenants que j’aie connus pendant mon enfance, je ne m’attendais pas à ne pas être capable de l’achever.

J’ai lu plusieurs tomes, oui, mais lorsque mon lien empathique avec l’héroïne, devenu si fort, a été submergé par sa souffrance à différents moments de l’histoire, j’ai été obligée de reposer le livre pour ne plus jamais l’ouvrir… Jusqu’à il y a quelques semaines, puisque j’ai finalement terminé les trois tomes en mars.

Vous pouvez donc découvrir ce que j’en pense avec le recul dans mes lectures de mars.

Ceux qui m’ont fait reconsidérer ma vie

Je parle ici des oeuvres qui m’ont ouvert de nouvelles possibilités, qui ont alimenté ma réflexion philosophique ou ma conception de la littérature (ce que chaque livre fait un peu à sa manière, de toute façon), qui m’ont mis des claques aujourd’hui encore inégalées. Je ne parlerai pas de ce que j’en ai tiré, précisément, je pense que ce genre de « révélation » est incroyablement personnel et qu’il vaut mieux les lire pour voir ce qui vous parle et qui résonne en vous.

Les Cantos d’Hypérion de Dan Simmons

Couverture de "La chute d'Hypérion 1", tome 3 des "Cantos d'Hypérion" de Dan Simmons, aux éditions Pocket.

Autant le dire tout de suite, on parle ici de ma référence principale en termes de science-fiction, encore aujourd’hui. J’en ai lu d’autres, beaucoup d’autres, évidemment, mais aucun ne lui est encore arrivé à la cheville. Il faut dire aussi que c’est le premier livre de SF que j’aie lu, et il place la barre très, très haut. Avant celui-là, je résumais la science-fiction à Star Wars (que je n’aime pas, merci de ne pas me taper) et j’ai pour habitude de rêver fréquemment à une adaptation en film de ce chef-d’œuvre bien trop méconnu et sous-estimé, qui aborde des thèmes profonds avec une finesse absolue et une plume fluide.

La Horde du Contrevent, d’Alain Damasio

Couverture de "La Horde du Contrevent" d'Alain Damasion, aux éditions Folio SF.

Evidemment, ma dernière claque en date est ici. J’en ai déjà fait tout un article (qui reviendra très bientôt sur ce site puisque je n’ai pas encore fini de le rapatrier depuis l’ancien), je ne reviendrai donc pas dessus, mais autant dire que je n’avais pas vécu de telle apocalypse littéraire depuis une dizaine d’années, avant de lire celui-ci.

Mon livre-doudou

Bartiméus, de Jonathan Stroud

Couverture de "Bartiméus" tome 1 "L'anneau de Salomon" de Jonathan Stroud, aux éditions Le livre de poche.

Je me rends compte en retravaillant cet article de la quantité de livres catégorisés « jeunesse » qui en font partie. En réalité, j’ai plusieurs livres pour les jours sans et je pourrais sans peine allonger la liste, mais la trilogie de Bartiméus est probablement ce qui me fait le plus de bien. Beaucoup, beaucoup d’humour – à tel point que c’est, je crois, le premier livre qui m’a littéralement fait éclater de rire, pas juste souffler du nez – des anti-héros en guise de personnages principaux, mais auxquels on s’attache vite, et bien que cette œuvre ne se prenne pas au sérieux, elle reste parfaitement cohérente et bien construite.

Les inclassables

Ce sont les livres qui, sans avoir été des tournants absolus dans ma vie, ou du moins sans atteindre le niveau des Cantos, m’ont marquée chacun à leur manière et restent parmi mes préférés du genre.

La Belgariade et La Mallorée de David Eddings

Couverture de "La Belgariade", tome 1 "Le pion blanc des présages" de David Eddings, aux éditions Pocket.

Une histoire haletante, qui réunit ce que j’aime dans la fantasy, et plus encore et qui, pour la petite histoire, m’avait été prêtée pour la première fois par mon prof de maths au collège.

Gagner la Guerre, de Jean-Philippe Jaworski

Couverture de "Gagner la guerre" de Jean-Philippe Jaworski, aux éditions folio SF.

J’ai hésité à mettre celui-ci dans mes véritables révélations, mais, après le retravail de cet article, il mérite bien sa place dans les inclassables, tandis que j’aurais pu élever Janua Vera dans les livres les plus marquants – mais je garde la structure que j’avais prévue au départ. C’est un des romans de fantasy les moins classiques que j’aie pu lire et ma plus grande frustration est que ce soit un roman en one-shot (conséquent, certes, mais quand on s’attache à un univers et aux personnages, on n’a pas envie de les laisser partir aussi vite)

C’est en tout cas celui qui m’a fait découvrir la plume de Jaworski, qui est devenu l’un de mes auteurs préférés depuis.

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