Critique de série – Le Seigneur des anneaux : Les anneaux de pouvoir
En ce début d’année scolaire, de nombreuses séries fort alléchantes se bousculent pour sortir et, alors que je n’avais pas été intéressée par une série depuis les dernières saisons de The Boys et de The Expanse (que je n’ai finies ni l’une, ni l’autre, faute de temps), je me retrouve avec potentiellement trois nouvelles séries à bingewatcher. C’est donc l’occasion de sortir un nouveau format de critique de films et séries : « Ah, l’écran ! » Je serais bien incapable de garantir que je puisse tout regarder et tout chroniquer, mais commençons déjà par les deux premiers épisodes de celle que j’attendais depuis le plus longtemps, à tel point que j’ai commencé à la regarder dès le jour de sa sortie : Les Anneaux de pouvoir.
Alerte : si vous faites partie des prétendus fans de fantasy qui essaient de faire passer vos idées nauséabondes à travers des critiques sans fondement des acteurs de cette série, passez votre chemin, vous ne trouverez aucun appui ici. En tant qu’ancienne médiéviste, je suis déjà suffisamment exaspérée de voir vos fantasmes suprémacistes ternir l’histoire du Moyen-Âge (mais aussi, et malheureusement sans être exhaustive, de l’époque romaine, des Vikings, des celtes…) Gardez votre opinion pour vous, le monde ne s’en portera que mieux, et surtout laissez les mondes imaginaires et leurs personnages en paix.
Sur cette interlude malheureusement nécessaire au vu du tollé qui s’est emparé de la toile depuis l’annonce de la diffusion de la série, revenons à ce qui nous intéresse.
Quand on se targue d’écrire de la fantasy, c’est un minimum que d’avoir au moins lu en partie l’œuvre du grand Tolkien. Si j’ai dévoré plusieurs fois Bilbo le Hobbit et le Seigneur des Anneaux, et que j’ai lu récemment Beren et Luthien, j’avoue ne pas avoir fini le Silmarillion – et l’avoir lu il y a très longtemps, je ne parlerais donc pas de la cohérence de l’univers. Mais c’est un tel plaisir que de retrouver la Terre du Milieu, même 7000 ans avant les événements des autres livres et films. J’ai toujours eu une préférence pour les elfes dans les romans de Tolkien, par rapport aux autres peuples, on imaginera donc aisément mon impatience fébrile à les découvrir dans cette série qui explore le temps de leur grandeur et qui fait la part belle à l’un des personnages les plus énigmatiques et les plus tragiques de Tolkien, Galadriel – ici dans sa jeunesse toute relative d’elfe. Mais on y retrouvera aussi les hobbits, enfin, les « pieds velus », et les humains au plus bas, alors qu’une nouvelle menace commence à peser sur la Terre du Milieu.
La série est belle, très belle, et c’est un terrain connu pour qui a apprécié les films du Seigneur des Anneaux : paysages grandioses, plans superbes, s’il ne s’agissait que de regarder des lieux magnifiques, on serait déjà suffisamment servi. Mais il n’y a pas que cela, il y a aussi d’anciens et de nouveaux personnages auxquelles s’attacher, de nombreux mystères qui se soulèvent et nous tiennent en haleine, une musique superbe – bien que manquant un peu de diversité à mon sens – et un univers renaissant sous nos yeux.
Inutile de préciser que j’ai hâte de voir sortir les nouveaux épisodes et que je ne voudrais les louper pour rien au monde. Je suis presque heureuse de ne pas avoir relu et terminé le Silmarillion avant l’arrivée de cette série, ce qui m’évite de me gâcher cette série avec des idées préconçues sur l’histoire de la Terre du milieu, et me permet de redécouvrir ce monde avec la joie et l’émerveillement d’une enfant.