Cet article a été précédemment publié sur mon ancien site. Je le remets ici pour ceux qui ne l’auraient pas lu.
Et voilà un début d’année rondement mené niveau lectures, avec un peu de tout pour commencer en beauté : du post-apo, de la fantasy-uchronie et deux lectures dans la littérature blanche, ce qui pourrait un peu surprendre, mais vous savez ce que c’est, avec Noël et les cadeaux impromptus, et puis ça faisait un moment qu’on me parlait de Murakami, alors quand j’ai eu l’occasion de découvrir ce que cela donnait, je n’ai pas résisté !
Margaret Atwood, Le temps du déluge
Comme beaucoup de monde, j’ai découvert Margaret Atwood avec La Servante écarlate. Mis à part le roman qui lui fait suite, je n’avais pas encore pris le temps de découvrir ce qu’elle avait écrit d’autre, mais c’est à présent fait avec Le temps du déluge, un roman d’anticipation qui traite à la fois de la chute de l’homme et des relations inter espèces, sur fond de secte dont on ne peut s’empêcher de voir les bonnes idées de départ, malgré leur exagération. Pour moi, c’est une lecture en demi-teinte : un début difficile à lire, puis un excellent moment passé sur les 80% suivants et enfin, malheureusement, une fin qui tombe un peu à plat pour moi et dont j’ai déjà du mal à me souvenir quelques dizaines de jours après avoir lu le roman. Il garde donc un goût d’inachevé, malgré ses bonnes idées et son écriture, toujours agréable et fluide.
Estelle Faye, La Voie des oracles III : Aylus
J’avais prévenu dans mes lectures du mois de décembre (qui reviendra prochainement sur ce site) que je terminais cette trilogie ce mois-ci, et c’est donc à présent fait. Pour moi Aylus est sans conteste le meilleur tome de cette trilogie, qui trouve enfin le bon rythme ici, avec sa réécriture d’une partie de l’histoire qui donne une véritable saveur à l’ensemble (j’essaie de ne pas spoiler ceux qui ne l’ont pas lu, les autres comprendront) et un ton plus adulte que les tomes précédents. Comme pour les précédents, je regrette d’avoir parfois l’impression de lire une histoire condensée, comme si elle aurait plus gagné à s’étaler sur quelques dizaines ou centaines de pages de plus, mais l’impression est beaucoup moins présente que dans les deux premiers tomes et l’histoire trouve une conclusion extrêmement satisfaisante avec ce dernier tome surprenant à bien des égards.
Giuliano Da Empoli, Le Mage du Kremlin
Je crois que c’est la première fois qu’un roman de littérature blanche se retrouve dans mes lectures du mois, remerciez Noël pour ça… Bon je fais semblant de me plaindre mais j’en avais entendu beaucoup de bien et ça a éveillé ma curiosité. Car oui, il n’est pas question de mage ici, mais de politique et d’histoire russe. Difficile, sans trop s’y connaître, de départager ici ce qui relève de la réalité ou de la fiction. Cela étant, la lecture est très fluide et rapide, et même agréable, compte tenu du propos et du fait qu’il ne s’agisse pas de mon genre de prédilection. C’est aussi, par certains aspects, une lecture instructive sur certains moments de l’histoire russe, et le système d’histoires emboîtées les unes dans les autres nous perd rarement, même s’il faut parfois réfléchir un peu pour se souvenir de qui est qui.
Haruki Murakami, Saules aveugles, femme endormie
Cela faisait un petit moment que j’entendais parler de Murakami et que j’avais envie d’en lire pour savoir ce que j’en pensais. Il s’agit ici d’un recueil d’histoires courtes. Je dois admettre que j’ai beaucoup apprécié la force d’évocation de certaines de ses descriptions ou métaphores, et que certaines histoires m’ont fait sourire, même si au début – le temps de m’habituer peut-être – je ne comprenais pas toujours où il voulait en venir. Murakami a une écriture très poétique, une façon originale de voir le monde, même si il y a souvent une certaine nostalgie dans ses histoires, quand elles ne sont pas carrément très sombres, qui me fait dire que je ne voudrais pas en lire tous les jours non plus, de peur qu’elles ne me rendent trop mélancolique.