Une fois n’est pas coutume, je m’attaque aujourd’hui à une série animée à côté de laquelle j’étais totalement passée jusqu’à il y a très récemment : Final Space. Cette série américano-canadienne crée par Olan Roger et diffusée d’abord à la télévision puis sur Netflix depuis 2018 s’inscrit dans le genre du space-opera comique… Tout en étant bien plus profonde qu’il n’y paraît de prime abord. Et, avant même d’en faire la chronique, il est temps de briser nos petits cœurs : après 3 saisons et malgré de nombreuses tentatives pour la sauver, la série n’a pas été renouvelée pour une quatrième et va même quitter les plateformes à la fin de son exploitation. Cette chronique est donc l’occasion pour moi de lui rendre hommage avant qu’elle ne retombe dans l’oubli.

Image de la série Final Space

Qu’est-ce que cette série ?

Dans Final Space, nous suivons Gary Goodspeed (doublé par Baptiste Lecaplain), un astronaute qui est retenu prisonnier en isolement sur un vaisseau spatial et qui croise la route de Mooncake, un petit être vert tout mignon s’avérant être capable de détruire des galaxies entières. Désireux de le protéger, il s’oppose alors au Lord Commander qui souhaite utiliser Mooncake pour ouvrir une brèche vers l’Espace Fini, où sont enfermés les titans. Il sera rejoint au fil du temps par un certain nombre d’alliés, humains et extraterrestres et même IA, aux motivations parfois troubles.

Le dessin simple et efficace des personnages laisse parfois place à des plans des paysages de l’univers de toute beauté, soutenu par une animation fluide qui participe à la réussite d’ensemble de cette série (je dois avouer que j’ai souvent du mal avec les séries animées et leur façon de caricaturer les personnages à gros traits lourds… Final Space a fait le choix de dessins plus lissés de personnages plus agréables à regarder et je remercie cette série pour ça).

Pourquoi je la recommande ?

Sous couvert d’un humour décalé et absurde, parfois un peu lourd, Final Space donne toute sa mesure dans le traitement des relations entre les personnages, aussi bien les liens familiaux qu’amicaux, et les dynamiques complexes qui peuvent les sous-tendre. Il se montre souvent bien plus profond qu’il ne veut bien le laisser paraître et l’humour devient alors une façon de dédramatiser des situations qui nous auraient facilement tiré des larmes.

Si les premiers épisodes de la saison 1 peuvent donner l’impression d’une série entièrement axée sur l’humour, qui arrive avec ses gros sabots, il faut lui donner une chance : plus les épisodes s’enchaînent (et ils s’enchainent, croyez-moi, on n’a rapidement plus aucune envie d’abandonner ces personnages dans leur univers et leurs galères), plus on s’attache aux personnages et la série révèle une subtilité qu’elle semblait ne pas avoir. Quant à l’humour en lui-même, je n’ai pas honte d’avouer qu’il m’est arrivé de rire aux larmes devant des situations absurdes, un détail de l’animation fait pour faire sourire, et qu’à présent que nous l’avons vu ensemble certaines des répliques de Final Space font désormais partie de notre base de référence commune d’humour, à mon copain et à moi.

Pour sa subtilité qui va jusqu’à cacher qu’elle est subtile, pour son humour décalé et pour Mooncake, perpétuellement adorable, je vous recommande cette série, même si elle n’aura malheureusement pas de fin.

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