Je ne pensais pas pouvoir faire encore plus léger niveaux lectures que le mois dernier, et pourtant, ce mois-ci, je n’ai terminé que deux livres. Je suis en plein dans le tome 2 de Kushiel, qui est excellent mais très long (tout comme le un) et le mois est passé vraiment vite, avec énormément de choses à faire IRL et assez peu de disponibilité mentale pour lire, ça arrive aussi, alors il n’y aura que deux lectures ce mois-ci, et j’espère vraiment pouvoir lire davantage le mois prochain. En revanche, les deux lectures que j’ai faites sont toutes les deux d’excellentes découvertes, d’autrices francophones (dont une en autoédition et une dans une maison d’édition indépendante dont je vous ai déjà parlé, puisqu’il s’agit de Mägika éditions, qui publie ma novella Un chant dans la nuit dans le recueil Les secrets de Brumhill Manor).

Tessa Biet, la bête de wakefield

Tessa Biet, La Bête de Wakefield, (autoédition)

Alors, pour être honnête, il me semble bien que La Bête de Wakefield est le tout premier roman en autoédition que je lis (ou plutôt que je termine, puisque j’avais effectué deux tentatives sur d’autres romans qui n’ont pas réussi à me convaincre du tout, et dans lesquels je n’avais pas dépassé le premier chapitre. Mais il faut le dire : on trouve de tout en autoédition, tout comme on trouve de tout en maisons d’éditions, il y a du très bon et du très mauvais, et, ô joie : La Bête de Wakefield fait partie de la première catégorie). 

Il s’agit d’un cosy-mystery (j’étais sûre de vous en avoir fait un article mais apparemment j’avais juste prévu de le faire, donc je réparerai ça très prochainement, donc pour faire court : une histoire avec une enquête, souvent plus légère et humoristique qu’un polar, et dont le personnage principal n’est pas forcément un policier) historique, qui se déroule dans l’Angleterre du début du XXe siècle. Et justement l’ambiance et les recherches historiques sont l’énorme point fort de cette histoire, on sent que l’autrice a passé du temps a faire ses recherches pour être la plus crédible possible et cela fonctionne parfaitement bien.

Autre gros point fort : les deux personnages principaux sont vraiment géniaux, en particulier Rachel qui apporte une énergie phénoménale à ce roman, et leur alchimie fonctionne très bien, tout comme la plupart des personnages secondaires. 

Il a pu m’arriver de trouver d’autres personnages un peu plus manichéens, de considérer aussi que certains aspects, de forme et de fond, auraient pu avoir un peu plus de profondeur, mais c’est un premier roman et il fonctionne vraiment bien, j’ai hâte de découvrir ce que l’autrice aura d’autre à nous faire découvrir. Dernier point, c’est aussi un roman qui porte un message fort, engagé, queer et féministe, et qui parvient à s’approprier l’époque dans lequel l’action est située sans pour autant tomber dans le piège de la romantisation de cette époque.

Estelle Loveli, Le reliquaire maudit

Estelle Loveli, Le Reliquaire maudit : avec parcimonie, très cher, aux éditions Mägika

Et justement, en parlant de cosy-mystery, en voici un autre, qui s’ancre dans la fantasy, cette fois-ci, avec pour personnage principal un vampire sulfureux et loufoque, drôle et touchant, accompagné dans sa quête par un mercenaire très loin d’être en retrait pour les punchlines, ce qui forme un duo adorable et drôle à souhait, qui se complète parfaitement.

 La romance y est extrêmement douce, très bien amenée et crédible, construite avec beaucoup de bienveillance (et si vous avez lu mes précédents avis de lectures, vous savez que je suis extrêmement sensible à ce détail et que j’exècre toute forme de relation toxique romantisée), entre deux hommes qui savent se mettre sur un pied d’égalité, qui se comprennent et se respectent malgré de nombreuses divergences d’opinions (ce qui rajoute pas mal de sel à tout cela !). Elle ne prend jamais le pas sur l’intrigue, mais apporte des respirations bienvenues dans cette aventure qui part rapidement à cent à l’heure. Il faut sans doute quand même prévenir que le roman contient un certain nombre de scènes de sexe explicites (ainsi que pas mal de violence), à ne pas mettre entre toutes les mains sans avertissement. Je les ai trouvées, tout comme la romance, très douces et en aucun cas vulgaires.

La fin m’a un peu laissée surprise et frustrée, mais j’ai vraiment dévoré ce roman, que je recommande vraiment, pour ses personnages, ses représentations et ses messages d’acceptation de soi et des autres, mais aussi pour son humour. 

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