Cette fois-ci, je m’essaie au genre de la fable, avec la contrainte d’écrire en alexandrins et donc, de respecter les rimes. Peut-être que cette fable trouvera chez vous une résonnance avec un contexte actuel…
Il était un chien vivant dans une forêt
Qui se voulait dieu des terres de ce comté
Il était infaillible, son plan pour séduire
Nul besoin de promesses pour se faire élire !
« Voyez les fourmis qui veulent vous faire trimer
Et qui s’approprieront vos richesses gagnées,
Elles vous disent de respecter la nature
Abandonner tant de biens, c’est une torture ! »
« Voyez les frelons haineux gardant les frontières,
Si leurs dards ne vous piquent ils piqueront vos frères,
Je suis le rempart, le pilier et la barrière !
Des fourmis, des frelons, je protège nos terres »
Quelques voix avertissent : le plan n’est pas clair
Mais enfin, face aux frelons, que peut-on y faire ?
Le chien sur le trône se repait de sa gloire
Avec ses amis il partage son pouvoir
Alors il met au travail tous les animaux
« Pour mes amis, ce tas d’or n’est pas assez haut !
Brûlez la forêt, ramassez ce que vous pouvez
Et gardez quelques miettes, vous les méritez ! »
Les miettes se font rares mais le tas grossit
« Encore, il nous en faut plus, bande d’endormis ! »
« Nous n’avons plus rien et la forêt est en cendres ! »
Mais de son trône le chien ne veut plus descendre
De la haine il s’étonne derrière son tas d’or
« Nous avons tant fait pour eux, que veulent-il encore ? »
Il lâche les autres chiens, se plaint de la violence
Des autres animaux, réclame le silence
Désormais ils ne veulent plus de déité
Un trône en cendres et tous sont à égalité
Voilà le tribut de son règne misérable
Fait de mensonges, d’exigences intolérables
Lecteur, prends garde aux ambitions démesurées :
N’est pas dieu qui ne sait écouter ses sujets